C'est par les oeuvres modernes que débutera samedi 22 novembre le week end de prestige de nos ventes du deuxième semestre. En effet la vente commencera par une collection particulière d'oeuvres graphiques réalisées par la plupart des artistes de la galerie Daniel cordier.
Le galériste Daniel Cordier a été révélé au grand plublic il y a quelques années par la publication de son ouvrage "alias Caracalla" dans lequel il nous narre sa jeunesse et notamment son engagement au sein de la France libre particulièrement en tant que secrétaire de Jean Moulin pendant l'Occupation.
Après la guerre il ouvre plusieurs galeries à Paris, New York et Francfort dans lesquelles il présente à la fin des années 50 et début 60 des artistes tels que Henri Michaux, Bernard Réquichot, Hans Hartung, Bernard Schultze, Dado, Manolo Millares, Claude Viseux, d'Orgeix, Fred Deux, Ursula, Bruno Müller, Carl Buchheister, Eugène Gabritchevsky, Yolande Fièvre, Henri Pfeiffer, Claude Georges. C'est ces mêmes artistes, que nous avons la chance de présenter à la vente à travers une seule et même collection d'environ 120 numéros. Il faut noter le rare ensemble de quinze oeuvres d'Henri Michaux dont trois dessins mescaliniens, (c'est-à-dire réalisés dans les années 50 par l'artiste sous l'emprise de la mescaline, cette drogue hallucinogène tirée de certains cactus utilisée notamment par les amérindiens à des fins rituelles).
La vente se poursuit ensuite par les estampes, dessins et tableaux modernes, pour lesquels il faut retenir un rare portrait dans les ventes aux enchères européennes, d'un indien d'Amérique par Nicholas de Grandmaison, l'essentiel de sa production étant vendue aux USA, un grand portrait de femme allongée de Léonard Foujita daté 1932 et situé Rio de Janeiro.
A ne pas manquer la magnifique composition abstraite de 1955 de Tamara de Lempicka. Outre la qualité de sa composition, son intérêt est aussi dû à sa rareté car cette artiste a peu produit d'oeuvres abstraites. Nous présentons également une intéressante oeuvre de jeunesse de Jean Fautrier, datée de 1921, intitulée femme corse voilée, dont la localisation était inconnue jusqu'à présent, qui fût la propriété d'une des compagnes de l'artiste, Mlle Pierson qui était son infirmière lorsqu'il fût gazé pendant la première guerre mondiale, ou un grand paysage de Bernard Buffet, la ferme aux loup daté de 1976.
Au chapitre des sculptures, il faut signaler les vingt deux oeuvres de Léon Borgey, pour l'essentiel d'influence cubiste.
Puis viennent les meubles dont un beau buffet signé de Constant Vez, artiste de Lausanne de la première moitié du XXe, un autre grand buffet dont les portes sculptées sont très proches des oeuvres nabis de Georges Lacombe ou de Chamaillard.
Les meubles Art Déco sont magnifiquement représentés par un guéridon à double plateau en placage de bois de palmier ou une lampe de chevet en laiton oxydé à l'éponge d'Eugène Printz, ou une superbe paire de bergères de Pierre Chareau modèle MF 732.
Pour le Design à noter la table 300 TAGRAM de Massimo Morozzi de 1983.
Des verreries Daum, Gallé, Muller, Lalique suivront avec notamment un vide-poches hibou de Daum en pâte de verre ou un vide-poches lézard en pâte verre de Walter & Bergé.
Dans la rubrique argenterie on retient un coupe-papier de la maison Falize, un brûle-parfum de Robert Goossens, un miroir de Jean Desprès, des pièces de Luc Lanel, Lino Sabattini, Sue et Mare pour Christofle ou Gallia.
Les dinanderies Art Déco sont bien représentées, avec Jean Dunand, Laurent Llaurensou, Du Mont, Luc Lanel pour Christofle ou Camille Fauré.
La vente se termine avec des grès dans l'entourage de l'école de Jean Carriès, des objets d'art et de décoration Art Nouveau ou Art Déco, et une table basse attribuée à Jean Claude Fahri.

Vente aux enchères le samedi 22 novembre à 14 h 30
Exposition: Vendredi 21 novembre de 14 h à 18 h et samedi 22 novembre de 10 h à 12 h