Adjugé 52 549 euros

52 549 euros frais compris. Arithmaurel de Maurel et Jayet, vers 1850, laiton patiné, bronze doré, plaques d’émail, caisse en acajou, 20,5 x 18,2 x 29 cm. Passé nos dix doigts – sans doute à l’origine de notre système décimal ! –, et à moins d’être un génie du calcul mathématique, nous sommes rapidement limités par les opérations impliquant de grands nombres. Pour y remédier, les tables de calcul ont été imaginées dès l’Antiquité, en Mésopotamie, suivies par les bouliers chinois, vers le XIIe siècle, puis les bâtons de Neper rapidement transformés en règles à calculer, au tout début du XVIIe siècle. La plume est également un outil indispensable pour coucher les opérations sur le papier. Parfaites pour de petits calculs, ces méthodes s’avèrent trop sommaires dès le XVIIIe, et réellement insuffisantes au siècle de la révolution industrielle, alors que l’accroissement des échanges et le développement des banques induisent des comptes de plus en plus complexes. Déjà conçues au siècle des Lumières à partir des travaux de Pascal et de Leibniz, les machines mécaniques, restées jusque-là dans les cabinets des scientifiques, prennent leur essor commercial. L’arithmomètre de Thomas de Colmar, créé en 1822 pour réaliser des multiplications par additions consécutives, est ainsi le premier calculateur produit en série. Notre arithmaurel, inventé par François Timoléon Maurel en 1842 et amélioré par l’ingénieur Jean Jayet, reprend le même principe, mais affiche plus rapidement le résultat. Sa production débute en 1850 ; toutefois, seuls trente exemplaires seront fabriqués, sans doute en raison de leur fragilité. Le nôtre, numéroté IX dans la caisse, provient de la famille de Jean Jayet.