Paul GAUGUIN, peintre français (1848-1903)... - Lot 21 - Goxe - Belaisch - Hôtel des ventes d'Enghien

Lot 21
Aller au lot
Estimation :
8000 - 9000 EUR
Résultats sans frais
Résultat : 9 500EUR
Paul GAUGUIN, peintre français (1848-1903)... - Lot 21 - Goxe - Belaisch - Hôtel des ventes d'Enghien
Paul GAUGUIN, peintre français (1848-1903) Lettre autographe signée adressée au peintre Roderic O’Conor. 2 pp. in-8. [Probablement vers la fin février ou début mars 1895, voir lettre de Chaudet du 12 mars 1895]. Légère marque de pliage sur la première page, sans gêne au texte.Très belle et importante lettre qui semble inédite. Merci ! J’ai reçu l’argent que Seguin m’a apporté un soir avant de partir pour Pont-Aven. Je suis maintenant assez malade. [Gauguin avait attrapé la syphilis] Et je ne pourrai me risquer à partir qu’en Mai. Cette fois, ce sera le bon coup. Puisque je ne dois plus partir que seul, je pars quand même pour les îles Marquises ; cela me fatigue de tenter les combinaisons ; je partirai avec ce que j’ai d’argent et advienne que pourra. Peut-être d’ici un an j’aurai trouvé le reste en mon absence. C’est vous dire que d’ici Mai je cherche à avoir le plus possible. J’espère que mon Eve n’a pas perdu à être revue souvent et que vous n’en êtes pas dégouté… .[On sait qu’August Strinberg refusa de faire la préface du catalogue de l’exposition vente de Gauguin à l’hôtel Drouot, où figurait en particulier son Eve, ne la trouvant pas à son goût ce qui certainement perturba le peintre, pour avoir quelques doutes sur sa réalisation. Le suédois dans une longue lettre expliquera son refus. Je ne peux pas saisir votre art et je ne peux pas l’aimer…. J’ai tenté moi même de sérieux efforts pour vous classer… Je vis sur les murs de votre atelier ce tohu-bohu de tableaux ensoleillé qui m’ont poursuivi cette nuit dans mon sommeil…Monsieur, disais-je dans mon rêve, vous avez créé une nouvelle terre et un nouveau ciel, mais je ne me plais au milieu de votre création. Elle est trop ensoleillée pour moi, qui aime le clair obscur. Et dans votre paradis habite une Eve, qui n’est pas mon idéal… . En novembre 1894, Gauguin écrivait à Daniel de Monfreid, qu’il partirait aux iles, en compagnie de 2 compagnons, un français et un anglais. Cette éventualité ne semble plus être une évidence, puisque qu’il entreprit ce voyage seul, le révélant dans cette lettre.
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue