Ernest de CHAMAILLARD, peintre de l’École... - Lot 17 - Goxe - Belaisch - Hôtel des ventes d'Enghien

Lot 17
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Ernest de CHAMAILLARD, peintre de l’École... - Lot 17 - Goxe - Belaisch - Hôtel des ventes d'Enghien
Ernest de CHAMAILLARD, peintre de l’École de Pont-Aven (1862-1931) Ne pouvant vivre de son art, il fera office d’avocat, en particulier pour Gauguin, dans une affaire qui l’opposait à Marie Henry, aubergiste du Pouldu, qui ne voulait pas lui rendre ses tableaux. Ensemble, 3 lettres dont deux autographes signées à Roderic O’Conor. Une lettre non signée semble incomplète. 7 pp. in-8. Faiblesses aux plis et imperfections. [1903].Il lui signale qu’il a écrit à Frantz Jourdain pour lui demander des renseignements sérieux sur les tendances du salon d’Automne, dont il est président , salon qui avait été récemment créé, en octobre 1903. Il lui rédige en copie quelques extraits, précisant en particulier, que si Jourdain a accepté cette corvée de mettre sur pieds le salon d’automne, c’est pour placer en vedette, l’art , l’art qu’il préfère. L’esprit général de notre salon n’est ni rétrograde ni académique. Rappelez-bien à Mr O’Conor que je ne suis ni Bouguereau, ni Carolus Duran, et que la façon violente et précise dont je me suis toujours exprimé me laisse aucun doute sur mes tendances artistiques. Il encourage O ‘Conor à montrer ses tableaux, et en vient à parler de Seguin. L’affreux Seguin vous parlant de moi, je ne veux pas vous parler de lui pour ne pas faire ma mauvaise langue. Je ne pourrais en effet que vous en dire, car cet affreux sceptique s’amuse à l’heure actuelle à pondre d’immondes chromos pour les bourgeois de Châteaulin qui les paient en raison de l’imbécillité de ses produits. Ceci est absolument faux, vous entendez bien que s’il en était ainsi, je serai couvert d’or. Cela est absolument vrai mais absolument confidentiel. Ce qui ne l’empêche pas de faire des dessins pour son livre, qui me semblent de mieux en mieux.- Et voilà que malgré moi je me trouve amené à vous parler de lui ! Inutile de vous dire que malgré la prostitution de son art il est toujours dans une lamentable purée - dont il ne sortira certainement pas avant sa mort. Pas même après, hélas ! Car nous serons obligés de le faire enfouir dans la fosse commune destinée aux trimardeurs …. Dans la dernière lettre, en décembre 1903, il le remercie pour la publication reçue hier, Je n’ai encore eu le temps que de parcourir le volume hier soir à la lumière, mais les gravures m’ont paru excellentes . Il en vient à parler de la mort de Seguin survenue récemment, et pour lequel son intention était d’aller assister à l’enterrement. Les conditions météorologiques, neige et verglas ne lui ont pas permis de s’y rendre, mais heureusement tous les gens un peu convenables, et qu’on pourrait appeler de la Société de Châteauneuf [du Faou] ont suivi le convoi .
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