Joseph MILNER-KITE, peintre anglais qui se... - Lot 11 - Goxe - Belaisch - Hôtel des ventes d'Enghien

Lot 11
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Joseph MILNER-KITE, peintre anglais qui se... - Lot 11 - Goxe - Belaisch - Hôtel des ventes d'Enghien
Joseph MILNER-KITE, peintre anglais qui se lia d’amitié très tôt, avec le peintre Rodéric O’Conor, dès son arrivée à Paris en 1882 (1862-1945) Ensemble de 9 lettres autographes signées. 4 sont adressées à Roderic O’Conor et 5 à son épouse. Pau, Millau, Rochefort-en-Terre, Lamalou-les-Bains, et Le Cheylard (en Ardèche), de 1926 à 1944. 26 pp. de formats divers. Les lettres adressées à O’Conor sont en anglais, une lettre semble incomplète et n’est pas signée, celles à son épouse sont en français. A Roderic O’Conor, En Novembre 1926, il s’adresse à son ami depuis l’hôtel, Lecadre où il réside, le décrivant comme étant un hôtel des plus confortables qu’il connaisse. Les aménagements sont très beaux, le confort y est optimal et les repas succulents. Pourquoi quitter ce paradis et rentrer à Paris pour avaler de la poussière de charbon . Il lui décrit son quotidien, précisant que les livres envoyés par sa famille lui permettent de se sentir moins seul. Il lui indique avoir fait la rencontre d’une charmante Comtesse, une jeune veuve qui vient d’hériter d’un château et pense que cela pourra lui être utile, aux affaires. D’ailleurs, il a été invité au château qui se situe à 5 kms et espère qu’un jour il aura le courage de s’y rendre. Il est content d’apprendre que leur ami commun Ortiz [le peintre Manuel Ortiz de Zárate ] va mieux et lui précise que les seuls mots latins dans lesquels il croit sont in vino veritas , ajoutant qu’il aimerait peindre de belles choses comme un cheval et un mulet à la place de Rolls-Royce avec la quiétude montagnarde, au lieu de la route nationale . Il lui réclame du papier à cigarette de la marque Gommé qu’il ne trouve pas à Rochefort, et les seuls qui sont à la vente, ne contiennent pas de gomme, et il n’arrive pas à peindre avec une cigarette roulée avec du papier qui se décolle tout le temps. Il termine sa lettre en lui demandant s’il a lu Change partners d’Horace Vachell, (l’écrivain anglais Horace Annesley Vachell, ouvrage de 1922), car les scènes de ce roman d’aventure se déroulent à Rochefort et il a trouvé le livre original et très amusant. Il a essayé de lire l’ouvrage de Robert Hichens The garden of Allah qu’il n’a pas pu terminer. Sur une carte postale représentant une vue générale de Rochefort en Terre (date illisible). Il n’est pas satisfait des services de Bron, le brave homme d’O’Conor. Il ne lui a envoyé que 2 tubes de peinture Chrome et de la marque Lefranc au lieu d’Edwards , malgré les demandes précises d’O’Conor. Il n’a reçu qu’une seule fois des tubes de couleur, et a totalement omis d’envoyer du blanc. Il exprime son inquiétude quant à cet homme peu fiable et demande à son ami de le revoir pour arranger ce problème. Suivront deux lettres autographes signées adressées à O’Conor depuis son Hôtel Le Cheylard , en Ardèche, datées du 19 Décembre [1939] et Février [1940]. Il se trouve toujours à la montagne et lui assure que son hôtel est très confortable, les repas sont bons et la clientèle agréable. Il décrit son environnement comme étant très calme et reposant, ajoutant qu’il est difficile de croire qu’il y a une guerre en France quelque part . Le seul point négatif est la mauvaise météo. Après lui avoir détaillé son quotidien dans l’hôtel, il lui indique qu’il a réalisé quelques jolies peintures sur les rives d’un ruisseau, en y restant du matin au soir . Il souhaite cependant trouver un hôtel plus chaud et plus chic pour passer l’hiver, s’habiller comme un gentleman, avoir une grande bibliothèque à disposition et des discussions plus intellectuelles. Il ajoute qu’il envisage de rentrer à Paris en Septembre. Il indique qu’il n’a aucune nouvelle de Laura depuis qu’il est parti de Paris et lui demande comment vont ses affaires, si elle a enfin pu tout régler. La succession de Monsieur Field a créé de nombreux litiges dans la famille et Laura n’a pas été épargnée. Mais d’après Hollander, l’affaire serait réglée sans trop de scandale ni polémique, dans les premiers jours de Janvier. Dans une précédente lettre, il lui demandait comment était l’hôtel Savournin à Cagnes, et s’il avait changé. Il se rappelle l’époque où il y avait séjourné avec Root. C’était l’année où Renoir a construit sa villa là-bas . Indécis, il s’interroge pour sa prochaine destination, soit Malaga, comme lui propose leur ami Pita, soit Cagnes, Pau, ou le Portugal avec des amis américains. Il n’a pas vu un anglais ni un américain depuis qu’il a quitté Paris. Même pas parlé un mot d’anglais . Malgré le bel environnement, les couleurs des paysages ne l’inspirent pas, ce qui ne l’encourage pas à peindre. Il lui rappelle que Chadwick fêtera ses 90 ans à Montmorency. Enfin, pour terminer, il pense qu’il y a en ce moment, énormément de peintres à Cagnes. À Renée O’Conor. Toutes ces lettres sont postérieures au décès de Rodéric O’Conor.Pau, hôtel de France, début avril 1940. Il vient de recevoir la lettre lui apprenant la mort d’O’Conor (18 mars 1940). Il est si difficile de vous di
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