Camille MAUCLAIR. 1872-1945. Ecrivain, critique... - Lot 210 - Goxe - Belaisch - Hôtel des ventes d'Enghien

Camille MAUCLAIR. 1872-1945. Ecrivain, critique d’art. 7 L.A.S. Saint-Leu – Taverny, 1906-1929. 50 pp. in-8. Longues lettres sur l’art contemporain et à propos du Salon d’Automne, sur la peinture impressionniste, ses désaccords avec le comité et la revue de l’Art décoratif, évoquant encore le "charlatanisme" dans l’art, et mentionnant Matisse, Rouault, Maillol, Lopisgich, Desvallières, Besnard, Roll, Chéret, son ami Rodin, Carrière, Manet, Renoir, Degas, Van Gogh. Il se justifie d’avoir accuser certains artistes du salon de chercher le scandale dans un but mercantile. C’est se méprendre (...). J’ai dit simplement (...) que Manet et Ingres n’étaient par les garanties mais les désaveux écrasants d’une vingtaine d’ignorants qu’ils eussent renvoyé aux bancs de l’école s’ils avaient vu leurs œuvres, en les priant de ne point se réclamer de leur exemple, de leur conscience et de leur génie (...). A propos de son Histoire de l’impressionnisme et critiquant l’esprit du Salon d’Automne, Mes écrits, mes solides amitiés, tout conspire à m’éviter d’être jamais rangé parmi les rétrogrades. Cela ne m’empêchera pas de ne pouvoir admirer la grossière caricature de ce grand art de Manet et de Renoir que j’ai si profondément vénéré. Cela ne m’empêche pas non plus de considérer que le Salon d’Automne, parti sur une noble idée, a dévié aux mains d’une coterie (...). L’alliance baroque des élèves de Moreau et des suiveurs de Cézanne est peut-être de bonne politique, elle reste très au-dessous du degré d’art auquel vous vous étiez maintenu (...). Je suis plus jeune que vous, mais j’ai fréquenté les mêmes gens que vous. Je me souviens du temps où nous vivions parmi Besnard, Carrière, Rodin (...). On ne peut tout de même pas regarder les peintures de M. Matisse en se disant: "Saluons la génération qui suit Besnard" (...).